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QU'EST QU'UNE SECTE


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Une secte est une communauté humaine dont les membres suivent avec rigueur une même doctrine religieuse, philosophique ou, plus rarement, politique. Appliqué à la réalité contemporaine, le terme, dont les significations et les connotations ont beaucoup évolué d'une époque et d'une société à l'autre, ne fait pas l'objet d'un consensus sémantique et encore moins d'une définition juridique universelle. Selon l'acception négative (héritage du discours hérésiologique de l'Antiquité tardive) qu'il a prise dans certaines langues d'aujourd'hui, le vocable « secte » est assez fréquemment associé à l'idée d'intransigeance et de contrainte psychologique, voire de manipulation mentale. Dans cette même perspective, les sectes sont alors caractérisées comme des groupes fermés au monde extérieur et souvent dirigés par un chef charismatique (un « gourou » au sens dépréciatif du mot), dont l'autorité ne se discute pas et qui peut être entouré d'une forme de vénération.

Le terme a dans plusieurs langues, et particulièrement en français, une connotation péjorative, voire polémique1,2, et tend à désigner un groupe ou une organisation dont les croyances, les pratiques ou le comportement sont jugés obscurs, inquiétants ou nocifs1. Les responsables des groupes dits « sectaires » sont souvent accusés d'étouffer la liberté individuelle au sein du groupe ou de manipuler mentalement leurs membres, en s'appropriant parfois leurs biens et en les maintenant par divers procédés dans un état de sujétion psychologique et physique3.

La connotation négative du terme « secte » est récusée non seulement par les groupes visés, mais aussi par un certain nombre de juristes et de sociologues, dont les membres du CESNUR. Selon l'anthropologue française Nathalie Luca, « un groupe devient sectaire lorsqu'il se ferme »4.

Dénomination

D'un point de vue étymologique, le terme « secte » vient du latin secta signifiant « voie que l'on suit, parti, cause, doctrine »5,6. Le substantif secta est lui-même issu du verbe sequi, qui signifie « suivre » : tous les auteurs latins de la période classique ou des premiers siècles de l'Empire ont bien conscience de cette origine7. La dérivation étymologique à partir du latin secare (« couper ») — dont le supin8 est sectum et le participe passé sectus, -a, -um, homonyme, au féminin, du substantif secta, d'où la confusion — est indiscutablement erronée, mais ce phénomène tardif (première attestation autour de 400 ap. J.-C.), encouragé par le développement de l'hérésiologie chrétienne, a connu des résurgences intermittentes jusqu'à notre époque9. Par exemple, le Littré (qui possède des déficiences en matière étymologique)10 mentionne les deux étymologies11.

Correspondance des mots en langues européennes

Faux ami en anglais

Le mot « secte » n'a pas de connotation péjorative en anglais, où le mot sect est plutôt neutre, comme c'était le cas du mot français à l'origine. En revanche, le terme cult désigne ce que le français entend actuellement par « secte », comme dans l'expression cargo cult (cultes du cargo). Le mot « culte » en français ne possède, à l'inverse, aucune connotation péjorative12.

Autres langues européennes

Dans les langues européennes autres que l'anglais, les termes apparentés à sect, tels que l'espagnol secta, le portugais seita, le polonais sekta, le suédois sekt, le néerlandais sekte, l'allemand Sekte ou le hongrois szekta, sont parfois utilisés pour renvoyer à un groupe religieux ou politique nuisible.

En dehors de la France et de la Belgique, le désir de catégoriser ce qu'est une « secte » est moins prononcé. La scientologie a fait l'objet de critiques et même de procès en Allemagne et aux États-Unis, mais au titre du droit commun.

Historique de la notion de secte

Antiquité

L'idée neutre de « secte » (au sens d'« école de pensée », « tendance ») s'exprime en grec ancien par le terme αἵρεσις / haíresis : option, opinion particulière, groupe doctrinal, parti), qui a pour équivalent le latin secta13. Le mot hérésie désignait initialement le choix ou la préférence pour une doctrine, avant d'acquérir la connotation péjorative que l'Église catholique lui associa : celle de doctrine dissidente, voire égarée14.

Plusieurs grandes religions actuelles, à l'origine, furent des sectes issues de religions plus anciennes et déjà bien implantées. Ainsi, le christianisme s'est d'abord développé comme une évolution au sein du judaïsme15.

L'Antiquité ne donnait pas de connotation négative aux termes « secte » ou « hérésie », mais faisait en revanche une distinction entre religion licite ou non. C'est en tant que religion illicite que les croyances et les usages des premiers chrétiens, au début du iie siècle, furent qualifiés par Pline le Jeune de « superstition déraisonnable et sans mesure »16. De même, mais avec plus de sévérité et surtout avec une animosité absente chez Pline, le polémiste hellénophone Celse, dans son pamphlet rédigé vers 178, accusa les chrétiens de vouloir miner l'ordre social et former un État dans l'État ; entre autres griefs, il leur reprocha de nuire à la santé publique en détournant le peuple de recourir aux médecins reconnus et en leurrant les naïfs par d'illusoires promesses de guérison17.

Acception péjorative dans l'Empire romain chrétien

C'est dans le sens de sous-branche de religion que l'on peut parler de « sectes » à propos des groupements issus du bouddhisme, de l'hindouisme, du shintoïsme ou du taoïsme. Mais autant ces religions n'affichent pas de politique particulière envers la dissidence, autant le christianisme, se voulant par nature universel, a mis en garde contre la multiplicité des écoles, avant de la proscrire et d'user, à son encontre, de procédés coercitifs ou radicaux18 : dans son aire de domination, toute dissidence, qualifiée tantôt d'hérésie, tantôt de schisme, a donc eu une connotation péjorative, et a été susceptible de répression. Constantin Ier, puis Théodose le Grand, soucieux de consolider l'unité de l'Empire romain, redéfinirent la notion d'orthodoxie en affirmant que le magistère doctrinal de l'Église chrétienne et l'autorité souveraine du pouvoir impérial étaient interdépendants. L'acception positive du mot secta fit les frais de cette théologie politique : la législation impériale du Bas-Empire chrétien criminalisa le libre choix en matière religieuse, et le terme secta devint dès lors un quasi-synonyme des mots haeresis et schisma19.

Application au protestantisme

Le terme « secte protestante » entre dans le langage courant par la porte de la polémique antiprotestante et de l'apologétique catholique. En effet, à partir de l'excommunication de Luther en 1521, l'Église catholique considère le protestantisme comme une hérésie, ce qui entraîne une longue série de conflits meurtriers aux xvie et xviie siècles et de nombreux massacres, les plus connus étant ceux de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 et de la Magdebourg le 20 mai 1631.

C'est le prédicateur et apologète Jacques-Bénigne Bossuet qui popularise la notion de « secte protestante », qui devient monnaie courante à partir de la publication en 1688 de son Histoire des variations des Églises protestantes. Dans cet ouvrage qui connaît un grand retentissement, Bossuet tire adroitement argument de la diversité des protestants pour affirmer qu'il ne peut s'agir de la « vraie foi ». Puis l'érudit protestant Pierre Bayle multiplie, dans son monumental Dictionnaire historique et critique (paru en 1697 et réédité 8 fois au cours du xviiie siècle), les articles sur des groupuscules parfois disparus ou sur de simples tendances indûment transformées en dénominations, avec bon nombre de doublons dus à la pluralité des appellations. Il va ainsi renforcer auprès des savants du xviiie siècle cette notion d'émiettement du protestantisme, alors qu'on pourrait aussi bien établir une longue liste des sectes issues du catholicisme20.

De l'Âge des Lumières au xixe siècle

Dans l'article « Secte » de son Dictionnaire philosophique (1764) (un article qui vise en réalité les religions), Voltaire classe comme sectaire toute croyance non acceptée universellement ou non prouvée d'une manière évidente21.

Au xviiie siècle apparaît l'expression « esprit de secte », toujours dépréciative, et correspondant à peu près au mot moderne « sectarisme » (forgé à la fin du xixe siècle). La mentalité en question, propre aux groupes se constituant autour d'une doctrine ou d'une croyance, est associée à l'idée de dogmatisme (on disait autrefois « doctrinarisme ») et se caractérise par l'intransigeance, le particularisme jaloux, l'aveuglement, l'obscurantisme, voire le fanatisme. Un consensus sémantique, du moins quant aux connotations, s'établit : athées, agnostiques, libres-penseurs, déistes, catholiques, orthodoxes, protestants, tous les courants spirituels et intellectuels s'accordent, jusqu'à la fin du xixe siècle et au-delà, pour flétrir l'esprit de secte. Turgot, en 1750, décèle rétrospectivement l'esprit de secte chez les premiers philosophes (de l'Antiquité), où il le juge naturel « parce que l'orgueil se nourrit de l'ignorance »22. Il était réputé haïr l'esprit de secte, qu'il remarquait notamment chez les économistes (surtout les physiocrates comme Quesnay)23. Dans son sillage, Condorcet écrit (en 1793-1794) au sujet des doctrines philosophiques de la Grèce antique : « Ces écoles rivales se combattaient avec cette animosité que produit l'esprit de secte, et souvent l'on y sacrifiait l'intérêt de la vérité au succès d'une doctrine à laquelle chaque membre de la secte attachait une partie de son orgueil »24. Germaine de Staël, dans son essai De l'Allemagne (1813), se pique d'analyser la question objectivement et d'un point de vue déjà ethnologique : l'esprit de secte serait le propre des Allemands, et l'esprit de parti le propre des Français25. En 1816, le diplomate et essayiste orthodoxe Alexandre Stourdza écrit, en visant Chateaubriand, que l'esprit de secte fait méconnaître « tous les dons de l'esprit de paix, de concorde et de vérité »26. En 1821, le révolutionnaire belge Louis de Potter, à la fois libéral et catholique, rappelle que le déisme, en principe opposé à l'esprit de secte, y tomba pendant la Révolution française et devint secte à son tour, « c'est-à-dire <une doctrine> fanatique, intolérante et cruelle »27. Le saint-simonien Armand Bazard, en 1829, proteste : « Nous n'avons pas l'esprit de secte, car, dans le sens que l'on donne à ce mot, l'esprit de secte porte ceux qui en sont animés à repousser tout ce qui les entoure ; nous, au contraire, nous allons au-devant de tous les partis, nous les appelons avec amour (…) »28. En 1846, le protestant évangélique Agénor de Gasparin (1810-1871) vitupère avec feu l'esprit de secte « qui espère bien détourner à son profit le magnifique travail auquel Dieu appelle les chrétiens d'aujourd'hui »29. Le philanthrope Joseph-Gabriel Prévost (1793-1875), dans son testament rédigé en 1871, où il fait un legs (à lui suggéré par le jeune Ferdinand Buisson) pour pérenniser un orphelinat qu'il avait créé onze ans plus tôt à Cempuis, demande « que l'établissement ait toujours pour directeurs, instituteurs et institutrices des laïques, afin que les enfants qui diffèrent de culte y soient recueillis et traités d'une façon égale et sans esprit de secte »30. En 1878, l'érudit, poète et penseur catholique Dubois-Guchan (1802-1881) décèle l'esprit de secte dans le jésuitisme, le jansénisme, ainsi que « de nos jours <dans> le clergisme, l'ultramontanisme ou le gallicanisme »31. George Sand, en 1880, déplore « que l'esprit de secte ait survécu parmi nous au régime d'oppression qui pouvait le faire excuser »32. Dans la pensée de Ferdinand Buisson (1841-1932), de protestant devenu libre-penseur et apôtre de l'enseignement laïque, « le rejet total des dogmes et de l'esprit de secte est ... une constante »33. Bref, le terme « secte » et ses dérivés, dans le débat d'idées et de croyances de la France du XIXe siècle, deviennent irrémédiablement péjoratifs, et leur application à un groupe ou à une personne relève de l'accusation ou de l'offense.

Époque contemporaine

Robert Schroeder — un des fondateurs de l'association chrétienne Vigi-Sectes — perçoit la chrétienté actuelle comme une mosaïque de plus de cinq cents sectes, affirmant toutes être l'authentique Église de Jésus-Christ34. Selon lui, le but des sectes apparues à l'intérieur du christianisme est « l’asservissement de l’homme et non son salut »34. Se référant au double thème de la « servitude » et de l'« affranchissement » dans le Nouveau Testament, il note que « les sectes imposent souvent à leurs adeptes des servitudes que ne connaissaient pas les premiers chrétiens »34. Le critère de distinction doit donc être tiré de l'examen des méthodes employées par telle ou telle Église34.

Dans la seconde moitié du xxe siècle apparaissent des groupes qu'un certain nombre de sociologues appellent nouveaux mouvements religieux, et qui ne correspondent plus à la typologie webero-troeltschienne. Comme causes possibles de leur émergence, on cite la baisse de fréquentation des religions traditionnelles, le « désenchantement du monde »35, et l'effondrement d'idéologies comme le communisme, qui amènent à une perte de valeurs et de repères. Par ailleurs, certains sociologues et théologiens estiment que le phénomène de mondialisation a permis l'apparition d'un véritable « supermarché du religieux »36 où le choix des croyances est plus vaste.

La notion de secte possède donc un caractère relatif pouvant évoluer au cours du temps. Une secte qui se développe cesse-t-elle pour autant d'être une secte et se métamorphose-t-elle nécessairement en religion ? En toute rigueur, non37. La définition du concept n'est pas quantitative (importance numérique ou durée), mais qualitative. D'où la faiblesse d'une formule à la fois récente et célèbre, malgré son origine obscure (certains l'attribuent faussement à Ernest Renan)38 : « Qu'est-ce qu'une Église (variante : une religion), sinon une secte qui a réussi ? ».

Dans les années 1980, à la suite de scandales qui ont alarmé l'opinion publique, tels que suicides collectifs, affaires politico-financières, polygamie, sorcellerie, affaires de viol et de pédophilie, ou exercice illégal de la médecine, le terme « secte », utilisé pour désigner ces mouvements, a pris une forte connotation péjorative, devenant synonyme de groupe totalitaire et dangereux, ou en tout cas, de système aliénant et forçant ses adeptes à se placer en position de rupture avec la société et ses normes.

Récemment, certains de ces mouvements investissent le créneau du développement personnel et de la psychothérapie39. La Miviludes, dans son rapport de 200940, tire la sonnette d'alarme sur les psychothérapeutes sectaires et contribue en France à la régulation de la profession en juillet 201041.

Le sociologue Arnaud Esquerre considère que « la secte en tant qu’organisation totalitaire, à visée thérapeutique, spirituelle, philosophique ou religieuse, et au sein de laquelle les adeptes sont manipulés mentalement, est une invention française et collective des années 1970 et 1980 »42.[source insuffisante]

Définitions

Sur les autres projets Wikimedia :

secte#Nom commun, sur le Wiktionnaire

L'image et la fonction du gourou, expressions traditionnelles de la culture religieuse du sous-continent indien, ont pris un sens fortement péjoratif en Occident (ici Robert Hansen, écrivain américain et gourou hindouiste shivaïte, ayant fondé un ashram hindou à Kauai en Hawaii).

Vocabulaire

Le mot « secte » a deux sens en français : un groupe de personnes suivant et adhérant à une même doctrine (terme positif mais historique et vieilli), ou un groupe fermé sur lui-même, sous l'influence de gourous (sens péjoratif)43. Depuis le dernier tiers du xxe siècle, le mot est, dans le langage commun, utilisé d'une manière péjorative pour désigner une organisation religieuse socialement non légitime44.

Par une extension assez récente (années 1970-1980) de cette seconde acception, le terme « secte » peut également être appliqué, d'une manière plus ou moins approximative, aux groupes, religieux ou non, jugés ou reconnus comme aliénants, psychologiquement destructeurs ou socialement dangereux, et menés généralement de manière autocratique par un « gourou » fanatique et/ou profiteur-manipulateur1,45. La difficulté de sa caractérisation vient du fait que le terme est passé d'un contenu théologique à un phénomène sociologique sans que ce dernier ait pu être délimité par un cadre juridique45.

En 1993, la Commission nationale consultative des droits de l'homme proposait cette définition : « Groupement se présentant ou non comme une religion, dont les pratiques constatées sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l'État de droit »46.

L'expression « mouvement coercitif » avait, un temps, été utilisée comme un substitut au terme « secte » (voir le rapport parlementaire de 1995). Le rapport de 1999 de la MILS donnait la définition plus brève : « Association de structure totalitaire, déclarant ou non des objectifs religieux, dont le comportement porte atteinte aux droits de l'homme et à l'équilibre social. »

Définition juridique

En France, la loi ne définit pas, à dessein, ce qu'est une secte afin de ne pas porter atteinte aux libertés de conscience, d'opinion et de religion constitutionnelles. En revanche, elle définit et condamne ce qu'elle appelle les « dérives sectaires », à savoir les comportements abusifs des organisations et leurs dirigeants en ce qu'elles sont attentatoires aux droits de l'homme ou aux libertés fondamentales, constituent une menace à l'ordre public, ou encore sont contraires aux lois et aux règlements, commis dans le cadre particulier de l'emprise mentale vis-à-vis de personnes vulnérables (notamment les enfants ou les personnes en situation de détresse)47.

En 2002, le juriste criminaliste Arnaud Palisson proposait dans sa thèse de doctorat une définition juridique de la « secte nocive » en se fondant sur des notions préexistantes et restrictives de droit pénal : « personne morale à but philosophique, spirituel ou religieux dont les organes ou les représentants commettent, pour son compte, des infractions pénales en tant qu'auteur ou complice »48. La même année, la sociologue Nathalie Luca donnait cette définition « groupe (…) dont l'État ne veut pas se porter garant, estimant ses valeurs en contradiction avec les valeurs de la société »49.

En 2008, les associations antisectes, les commissions parlementaires et les missions du gouvernement disent étudier le comportement d'un groupe vis-à-vis de ses membres au cas par cas plutôt que d'analyser les préceptes du groupe (ce qui équivaudrait à une évaluation objective des actes plutôt que des croyances). Divers critères sont employés pour cette étude47 :

la manipulation mentale des adeptes, qui est toujours présente dans les cas de dérives sectaires,

l'organisation pyramidale et la centralisation du pouvoir aux mains d'une personne avec autorité charismatique, comme un gourou, ou d'un collège restreint de dirigeants,

l'extorsion de fonds,

le fait que la doctrine se présente comme exclusive,

la rupture avec l'environnement d'origine,

l'existence d'atteintes à l'intégrité physique,

l'embrigadement des enfants,

le discours antisocial,

les troubles à l'ordre public,

les démêlés judiciaires.

Définitions qui ne sont plus admises

Certains mouvements ont pu être considérés comme sectaires sur la base d'autres critères, notamment le simple fait qu'ils soient nouveaux ou en rupture avec les idées ou les religions établies.

Les acteurs de la lutte anti-sectes ne sont parfois pas tous d'accord pour combattre certains groupes en particulier, comme l'Office culturel de Cluny, les mormons ou l'anthroposophie. Lors d'une commission parlementaire belge, Anne Morelli, historienne belge s'est inquiétée du risque que la relative nouveauté d'un groupement religieux ou sa petite taille le désigne automatiquement comme une secte50.

Selon le professeur de théologie Harvey Cox, quatre mythes sont récurrents dans la mise à l'index de ces mouvements, le mot mythe ne signifiant pas ici que ces aspects ne puissent pas être présents dans un groupe, mais plutôt que ces thèmes reviennent invariablement, quand bien même ils n'existeraient pas dans ce groupe :

le mythe de la subversion : la secte représente une menace pour la société ;

le mythe sexuel: la secte se livre à des pratiques sexuelles perverties : pédophilie, orgies, polygamie, viols, ou abstinence totale ;

le mythe de la dissimulation : la secte est volontairement trompeuse ;


 
 
 

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